توضیحاتی در مورد کتاب :
برای حدود شصت سال، ساختارگرایی اتحاد را در مرکز مطالعه خویشاوندی قرار داده است. مورخان با الهام از مردم شناسی سعی در شناسایی قوانین حاکم بر مبادله زنان بین خانواده های قرون وسطایی دارند. با این حال، آنها از ویژگی های قرون وسطی آگاه هستند، جایی که ازدواج به شدت تحت تأثیر مسیحیت، قوانین روم، و به طور کلی تر از هنجارهای مکتوب و انتزاعی بود که فراتر از عمل گرایی روزمره رهبران دودمان بود. درست است که در طبقه اشراف، شیوه های زناشویی مدت هاست که از منطق پدری تبعیت می کنند. جهیزیه ای که شوهر آورده یا جهیزیه ای که پدر و مادر عروس می دهند، به طور سنتی عقد را «عقد» می کند. علاوه بر این، این اتحاد اغلب برای تصویب آتش بس بین دو سرباز دشمن، برای تسهیل ظهور یک جنگجوی وفادار که ارباب او با دست دخترش به او پاداش می دهد یا برای به دست آوردن یک مسابقه معتبر، منعقد می شود. بنابراین در تلاش یک خانواده برای گرفتن و حفظ قدرت شرکت می کند. این امر همسر آینده و شاید نامزد جوانش را به نقش یک بازیگر منفعل در تصمیم گیری های بزرگان خانه تقلیل می دهد. هرچقدر هم که محکم و ریشه دار به نظر برسد، این مدل، دست کم تا حدی، به ارزش های انجیلی منتقل شده توسط روحانیون فرهیخته تسلیم می شود: منحصر به فرد بودن، تجزیه ناپذیری، اجماع گرایی، برون گرایی افراطی... چنین فرهنگ پذیری (یا بهتر بگوییم «فرهنگ سازی»، انطباق مسیحیت با جامعه معین) بدون مشکل انجام نمی شود. در مورد جایگزینی آداب و رسوم آلمانی با قوانین روم رنسانس که مهریه را به ضرر مهریه وضع می کند، همین گونه است. این تغییرات نه تنها در عملکرد بزرگواران، بلکه در تخیل و ذهنیت آنها نیز رخ می دهد. آنها به ویژه بین قرن های 9 و 13 کار می کنند، جایی که اتحاد برای همیشه چهره جدیدی به خود می گیرد.
فهرست مطالب :
Front Matter (\"Title Page\", \"Copyright Page\"), p. 1
Free Access
Rapport introductif, p. 7
Martin Aurell
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101226
Les aïeux d’Aurell : Pérennité et adaptations de la parenté méditerranéenne, p. 25
Jean-Pierre Poly
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101227
Stratégies matrimoniales en question. Quelques unions atypiques dans les royaumes carolingiens aux IXe-XIe siècles, p. 49
Christian Settipani
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101228
Les mariages des familles princières d’Italie du Sud (fin VIIIe –fin XIe siècles), p. 77
Thierry Stasser
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101229
La carrière matrimoniale des fils de Tancrède de Hauteville en Italie méridionale : rivalités fraternelles et stratégies concurrentes, p. 89
Aurélie Thomas
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101230
Climbing the Tree of Jesse : Aristocratic Marriage in the Lands of the Loire, 1050-1150, p. 101
Amy Livingstone
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101231
Les alliances de la famille de Craon : stratégie et opportunisme (milieu XIe-fin XIIIe siècle), p. 119
Fabrice Lachaud
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101232
The marriage of Alfonso VIII of Castile and Leonor Plantagenet : the First Bond between Spain and England in the Middle Ages, p. 143
José Manuel Cerda
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101233
Shifting Patterns in Angevin Marriage Policies : The Political Motivations for Joanna Plantagenet’s Marriages to William II of Sicily and Raymond VI of Toulouse, p. 155
Colette M. Bowie
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101234
Stratégies matrimoniales, stratégies patrimoniales : Autour du pouvoir des femmes au royaume de Léon-Castille (XIIe-XIIIe siècles), p. 169
Ana Rodríguez
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101235
Les stratégies matrimoniales et patrimoniales des lignages nobiliaires dans la principauté de Morée au XIIIe siècle, p. 193
Isabelle Ortega
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101236
Stratégies matrimoniales de Rodolphe Ier et Albert Ier de Habsbourg, p. 211
Cyrille Debris
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101237
L’union charnelle comme norme sacramentelle du mariage, p. 233
Michel Rouche
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101238
Les stratégies matrimoniales des premiers Capétiens à l’épreuve des prohibitions canoniques en matière de parenté (XIe - XIIe siècles), p. 237
Carole Avignon
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101239
The Church As Bride in Late Anglo-Saxon and Norman England, p. 257
Megan McLaughlin
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101240
Le mariage coranique vu à travers l’Alcoran de Robert de Ketton, p. 267
Olivier Hanne
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101241
Alexis ou le saint divorce : un contre-modèle d’indissolubilité en lutte contre le lignage (XIe-XIIIe siècle), p. 291
Chloé Maillet
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101242
Le mariage mixte dans le roman médiéval (1150-1225), p. 307
Catalina Girbea
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101243
Law, Women and Marriage in Medieval Castile, p. 327
Manuel Ángel Bermejo
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101244
Les règles du jeu matrimonial : regards pragmatiques sur les stratégies des aristocraties des IXe-XIIIe siècle, p. 349
Didier Lett
https://doi.org/10.1484/M.HIFA-EB.5.101245
Back Matter (\"Table of Contents\"), p. 363
توضیحاتی در مورد کتاب به زبان اصلی :
Depuis une soixantaine d’années, le structuralisme a mis l’alliance au cœur de l’étude de la parenté. S’inspirant de l’anthropologie, les historiens tentent ainsi de dégager les règles qui président à l’échange de femmes entre les familles médiévales. Ils sont cependant conscients de la spécificité du Moyen Âge, où le mariage est fortement influencé par le christianisme, par le droit romain, et plus généralement par des normes écrites et abstraites dépassant le pragmatisme quotidien des chefs lignagers. Il est vrai qu’au sein de l’aristocratie, les pratiques matrimoniales ont longtemps obéi à des logiques patrimoniales. Le douaire, apporté par le mari, ou la dot, cédée par les parents de la mariée, « font » traditionnellement le mariage. Du reste, l’alliance est trop souvent conclue pour entériner une trêve entre deux troupes ennemies, pour faciliter l’ascension d’un guerrier fidèle que son seigneur récompense par la main de sa fille ou pour obtenir un parti prestigieux. Elle participe donc de l’effort d’une parentèle pour prendre et pour conserver le pouvoir. Elle réduit la future épouse, et peut-être aussi son jeune fiancé, au rôle de l’actrice passive des décisions prises par les aînés de la maison. Aussi solide et enraciné qu’il puisse paraître, ce modèle cède, du moins en partie, aux valeurs évangéliques véhiculées par le clergé savant : unicité, indissolubilité, consensualisme, exogamie extrême… Une telle acculturation (ou plutôt « inculturation », adaptation du christianisme à une société donnée) ne se fait pas sans heurts. Il en va de même avec le remplacement des coutumes germaniques par le droit romain renaissant, qui impose la dot au détriment du douaire. Ces mutations n’interviennent pas seulement dans les pratiques des nobles, mais aussi dans leur imaginaire et dans leurs mentalités. Elles sont particulièrement à l’œuvre entre les IXe et XIIIe siècles où l’alliance prend à jamais un nouveau visage.